Toujours des postes à prendre dans l’industrie aéronautique
L’industrie aéronautique française et européenne continue d’échapper à la crise et à recruter ferme, suite aux nombreuses commandes engrangées par Airbus. Pour fabriquer ces avions et les livrer à temps, constructeurs, équipementier et sous-traitants cherchent des opérateurs qualifiés, des techniciens et des ingénieurs aéronautiques.
Le salon du Bourget de juin 2013 l’a confirmé : l’aéronautique ne connaît pas la crise, contrairement au secteur “cousin” de l’automobile. Toujours bien placé dans la compétition mondiale, le groupe EADS (avec ses grands constructeurs que sont Airbus et Eurocopter) est sorti vainqueur de la course aux commandes face à son concurrent Boeing.
De fait, les chiffres montrent une croissance continue des embauches dans l’industrie aéronautique depuis 2005 (excepté en 2009 et 2010) : 8 000 embauches en 2005, 12 000 en 2008, 13 000 en 2011 et 15 000 en 2012. Une tendance qui se confirme en 2013 et devrait perdurer au vu des carnets de commande.
Ainsi à Rochefort-sur-mer, la Sogerma, filiale d’EADS qui assemble des tronçons d’Airbus et de l’A400M, nouvel avion militaire, les besoins sont clairs : “Nous sommes surtout en recherche d’ajusteurs-monteurs pour la structure des avions, ou pour effectuer le montage des sièges”, explique le responsable de formation.
Ajusteur-monteur de cellule : formation, débouchés, salaire
La formation : Peu de diplômes préparent à ce métier : le CAP mécanicien cellules d’aéronefs, ou le bac pro aéronautique option Structures que l’on peut préparer dans une vingtaine de lycées en France. Mais si vous avez un autre diplôme (CAP, BEP ou bac pro) du secteur industriel, n’hésitez pas à postuler quand même car la formation est souvent assurée en interne. Le CFA des métiers de l’aérien (CFAE), a aussi créé le titre professionnel “mécanicien aérostructure de la cellule” (MASC) que vous pouvez préparer en contrat de professionnalisation (en alternance) en 8 semaines pour devenir opérateur aéronautique.
Et le salaire ? 1680 euros bruts par mois pour un débutant ajusteur-cellule, avec des possibilités d’augmentation avec l’expérience et l’évolution (comme chef d’équipe ou technicien).
Ajusteur sur matériaux composites, stratifieur-drapeur
Formation : le CAP composites, plastiques chaudronnés, le bac professionnel technicien aérostructure, ou bien divers titres AFPA (formation continue) comme celui d’opérateur composite hautes performances, de stratifieur multi-procédés en matériaux composites, ou de technicien d’atelier en matériaux composites. Mais toute personne ayant un CAP ou un bac pro industriel peut être formé en entreprise.
Au lycée Marcel Dassault de Rochefort, proche de la Sogerma et d’autres sous-traitants d’Airbus, un bac pro Conduite et pilotage de systèmes industriels, platiques composites a même été créé.
Chaudronnier, soudeur : des métiers de la métallurgie aussi
La formation : CAP construction d’ensembles chaudronnés, bac pro réalisation d’ouvrages chaudronnés, structures métalliques, ou un titre de l’AFPA (Association de la formation pour adultes) de chaudronnier aéronautique. Même salaire et possibilités d’évolution que pour les ajusteurs-monteurs de cellule.
Autre métier oublié, celui de la forge ! “Dans l’aéronautique, le forgeron n’est pas celui qui fait les fers à cheval, mais celui qui fond et forme les pièces métalliques, explique Damien, qui travaille chez Safran où il forge des pièces de moteur. Mais nous partons tous en retraite et il faut des jeunes !”. La filière a ses bacs pro, ses BTS métallurgie et même… une école d’ingénieurs, l’Ecole supéieure de fonderie et de forge.
Mécanicien avion : des débouchés en dents de scie
– Contrairement aux autres métiers, les débouchés pour travailler dans les compagnies aériennes sont soumis aux variations du secteur. Quand les compagnies (comme Air France) gèlent les embauches, les mécaniciens n’ont plus qu’à aller travailler chez les constructeurs, à la fabrication, où ils trouvent sans problème des postes.
Sorti de formation en pleine crise en 2009 avec sa mention complémentaire en poche, William n’a pas trouvé de travail. Il est donc parti un an en Angleterre pour travailler la langue, puis a fini par trouver du travail chez Snecma : “Je fais de la maintenance de long terme sur des moteurs qui sont envoyés régulièrement pour révision dans nos ateliers”.
Grégory, lui, espérait être embauché dans les ateliers de maintenance d’Air France où il a fait son apprentissage, mais cela n’a pas marché. Heureusement, il a trouvé un poste rare chez Europe Airpost où il fait les 3×8 au bord des pistes, le bonheur !
– Ingénieur aéronautique : Plus que jamais, un diplôme d’ingénieur est presque un must pour accéder à des postes de cadres de niveau bac+5/6 dans ce secteur de haute technologie. Tant les grands constructeurs que les équipementiers et les centaines de sous-traitants recherchent à la fois des ingénieurs d’études et de recherche pour innover et préparer les avions de demain (logiciels, systèmes embarqués, électronique, matériaux), que des ingénieurs pour encadrer la fabrication, pour être chef de projet et aussi ingénieurs commerciaux. Ainsi Thalès comme Safran, EADS et d’autres recherchent en permanence desacheteurs connaissant à la fois les produits et la négociation. Le double diplôme ingénieur / école de commerce est de plus en plus apprécié et il y a d’ailleurs de plus en plus de partenariats entre écoles.
Formation : Les écoles d’ingé aéronautiques Supaéro, Ensica, ENSMA, ESTACA, IPSA, ELISA et des généralistes de l’ENSAM, Supélec, EPF Sceaux, etc.
Des adresses pour se renseigner
– Tous les métiers de l’aérien Espace Airemploi :www.airemploi.org
– Des offres d’emploi et de stages Sur le site www.aeroemploiformation.com créé par le GiFAS et l’espace Airemploi